Vente de l'Aéroport de Nice: Charles Ange Ginésy représentant Eric Ciotti demande à l'Etat un retour sur l'investissement des collectivités
Le Ministre de l'économie, de l'Industrie et du Numérique, Emmanuel Macron a reçu une délégation d'élus des Alpes-Maritimes pour définir les concours du lancement du processus de privatisation des Aéroports de la Côte d'Azur.
Le Député-maire de Péone-Valberg, 1er Vice-président du Département, Charles Ange Ginésy, représentait le Président Eric Ciotti dans cette réunion qui a débouché sur le lancement dès Septembre prochain, et en concertation avec les collectivités locales, du processus de privatisation des Aéroports Nice Cote d'Azur et Cannes-Mandelieu, autorisé dans le cadre de l'article 49 de la loi Macron.
En effet, l'article 49 de ce projet de loi autorise le transfert au secteur privé de la majorité du capital de la société Aéroports de la Côte d'Azur. Lors des débats précédant l’adoption de cette loi, le Député-Président du Département, Eric Ciotti avait insisté sur l'importante de cet équipement sur le territoire des Alpes-Maritimes et l'attachement fort des habitants. Par ailleurs, les élus du département avaient obtenu du Ministre une concertation sur le cahier des charges entre l'Etat et les élus locaux concernés et avaient demandé à ce que les intérêts du département soient préservés.
Charles Ange Ginésy se réjouit "des avancées confirmées par le Ministre lors de cette rencontre et du consensus trouvé autour de la table avec les représentants de la Mairie de Cannes et de Mandelieu-la-Napoule, la Métropole Nice Côte d'Azur, la Région PACA, le Département des Alpes-Maritimes et la CCI Nice Côte d'Azur" tout en demandant à "ce que l'autonomie de la plateforme aéroportuaire des Alpes-Maritimes soit préservée." Rappelant que cette plateforme "est un réel outil stratégique d'attractivité et de compétitivité pour le territoire des Alpes-Maritimes", l'Assemblée départementale sera vigilante et veillera à ce que "le rayonnement et la mise en développement du territoire soit dans le projet des investisseurs sélectionnés. Le Département restera vigilant pour que le projet de gestion privée de la concession continue à apporter une dynamique du 2ème aéroport international de France et 2ème aéroport d'Europe en matière d'aviation d'affaires, comme c'est le cas actuellement."
Durant cet entretien, la position de l'Assemblée départementale a été rappelé à Emmanuel Macron sur le fait "que les collectivités locales ont beaucoup investi dans le département pour qu'il devienne un département leader - qui a beaucoup valoriser l'aéroport - et qu'en retour, les collectivités attendent de cette nouvelle étape un retour sur investissement. Nous demandons à ce qu'une part des recettes de l'Etat sur la vente fassent l'objet d'un réinvestissement sur nos territoires : l'Etat a plusieurs possibilités : soit créer un fond d'investissements propre, soit compenser ses investissements dans le cadre du Plan Etat-Région ou dans sa participation accrue dans les autres grands projets de l'Etat."
La délégation des élus locaux a demandé à ce que les "actionnaires ne soient pas des prédateurs, ou des fonds spéculateurs : ils devront s'engager sur une durée de portage des actions au minimum de 8 à 10 ans".
Enfin, saluant la démarche du Ministre de réunir l'ensemble des collectivités territoriales - quelque soit leur part dans le capital -, les élus ont demandé à ce que les collectivités locales puissent rester dans la société de gestion tout en ayant des voix comptant double afin de constituer un droit de véto à des décisions d'un actionnariat qui pourrait ne pas avoir de sensibilité locale.
Le Ministre a donné rendez-vous aux élus locaux dès la fin du mois de Septembre pour finaliser et valider le cahier des charges du projet.