Une rentrée sous le signe du volontarisme
C'est la rentrée. Et je veux croire qu'elle sera belle. Je l'aborde dans un esprit positif, pénétré de cet « optimisme de volonté » vanté par le philosophe Alain.
La crise sanitaire n’est certes pas encore derrière nous. Mais nous en entrevoyons le bout. La vaccination massive doit nous en rapprocher.
Nous pouvons aussi nous réjouir d’un été qui, en dépit des contraintes du pass sanitaire, s’est bien déroulé. L’économie touristique maralpine, soutenue par une forte présence de visiteurs français, a repris des couleurs. La fréquentation a presque retrouvé son niveau de 2019. C’est une jolie réussite, que le contexte ne laissait pas forcément présager. Le dynamisme de notre Comité du tourisme Côte d’Azur et sa formidable campagne de promotion y sont pour beaucoup.
Cette réussite en appelle d’autres, qui invitent à nous retrousser les manches. Cet automne marquera, le 2 octobre, le terrible anniversaire de la tempête Alex, qui a fait une dizaine de morts, dévasté et traumatisé des familles entières, et balafré à jamais plusieurs de nos vallées.
Peu à peu pourtant, la vie y a repris ses droits. Dans la Roya, la route des gorges de Paganin est pleinement rouverte depuis lundi, comme un symbole de résilience. Cette réouverture va sensiblement améliorer le quotidien des valléens. Elle résulte d’un engagement total des collectivités, au premier rang desquelles le Département, pour redonner toute leur vitalité à des espaces sublimes et fragiles que nul n’a jamais songé à abandonner.
Beaucoup a été fait. Des moyens importants investis. Beaucoup de sueur versée sur le terrain pour travailler d’arrache-pied à reconstruire ponts et routes, à protéger et endiguer pour redessiner un avenir serein. Il reste énormément à faire et le Département continuera évidemment à prendre ses responsabilités dans ce marathon de plusieurs années.
Comme il continuera de les prendre pour vacciner ce mois-ci les collégiens. Et, plus généralement, leur offrir les moyens matériels et pédagogiques pour les préparer au monde de demain. La collectivité départementale consacrera, à cet effet, 300 M€ à un « Plan Collèges » de construction, de modernisation et d’équipement, ces six prochaines années.
Investir dans l’avenir
Le Département continuera aussi d’aider les communes en soutenant leurs projets. En plus des dotations traditionnelles aux maires, soit près de 400 M€ sur six ans, ce sera l’objet des « Contrats Horizon 2028 » qui seront formalisés début octobre avec les grandes villes et intercommunalités maralpines.
Nous leur dédierons une enveloppe sacralisée pour leur permettre de travailler à long terme et de planifier leurs desseins, en totale tranquillité d’esprit. Une seule contrepartie : les travaux proposés devront répondre aux critères du Green Deal et du Smart Deal, cette double politique totalement imbriquée que je porte depuis 2017, le progrès numérique conçu comme un facilitateur de vie et un outil de valorisation de notre environnement.
Ces deux politiques sont plus que jamais d’actualité, quand on voit les effets dévastateurs du réchauffement climatique, décrits dans le dernier rapport très alarmant du GIEC. Notre territoire n’y échappera pas. Au contraire, notre littoral risque d’en être fortement impacté, avec des conséquences potentiellement dramatiques.
C’est la raison pour laquelle, à l’entame d’un nouveau mandat à la tête de la collectivité départementale, j’ai souhaité lancer un think tank pour réfléchir à l’avenir des Alpes-Maritimes ; pour cerner les défis de notre département, puis le préparer à y répondre, le protéger, l’adapter aux temps nouveaux. Bref, le valoriser sans jamais le dénaturer.
Vaste chantier, qui commence donc par un nécessaire temps de réflexion. Il faut se poser, pour mieux agir ensuite. L’action reste mon moteur. C’est pour cela que je fais de la politique. Et que j’y crois.
« Le pessimisme est d’humeur, l’optimisme de volonté. »
N’oublions jamais Alain pour aller toujours plus loin.