Président du Département des Alpes-Maritimes
Président de la Communauté de Communes Alpes d'Azur
30/10/2021
Notre pays a besoin de réformes structurelles

Notre pays a besoin de réformes structurelles

C'est une petite musique qui prend du volume dans le pays.
La reprise économique aidant, les revendications salariales fleurissent. Au regard de la hausse des prix des matières premières et du rebond de l'inflation, elles sont loin d'être illégitimes.

Si nul n’est dupe du caractère électoraliste de sa générosité, il est
néanmoins surprenant de voir Emmanuel Macron lâcher du lest
avec autant de légèreté. Les vannes de la largesse s’ouvrent en grand.

A six mois de la présidentielle, il suffit de demander pour obtenir.
Le président de la République ne recule devant aucune dépense.
Le « quoi qu’il en coûte » est devenu son credo. Sa bouée.

On en oublierait presque que notre pays vit à crédit depuis des décennies.
Que notre endettement se rapproche des 3 000 milliards d’euros ; que la dette publique s’élève à 40 000 € par Français, sans que personne s’en émeuve.
Cette inconséquence plombe l’avenir de nos enfants et petits-enfants.

La croissance, si son retour se confirme, doit naturellement profiter à tous. Mais il existe pour cela d’autres moyens que la dépense compulsive.

 

Dépenser n’est pas réformer

Plus que d’une prodigalité éphémère, notre pays a besoin de réformes
pérennes et structurantes. Elles sont simples et nous les connaissons.

Championne du monde des prélèvements obligatoires, la France doit
d’abord alléger une fiscalité qui donne le vertige. A commencer par celle
qui frappe les classes moyennes et pénalise d’autant la consommation.
Il faut rendre justice à Emmanuel Macron d’avoir amorcé une baisse
de l’imposition durant ce quinquennat. Mais elle reste notoirement
insuffisante au regard du boulet que nous traînons depuis des lustres.

Pour favoriser le pouvoir d’achat et l’embauche, nous devons aussi réduire
les charges patronales. Elles sont paralysantes. Il faut en finir avec l’image hystérisée du patron arrondissant sa pelote sur le dos de ses employés.
L’allègement des charges patronales permettrait une augmentation significative des salaires. Elle bénéficierait à l’ensemble de la population.

Dans la même veine, la revalorisation du travail est essentielle. Elle passe par une meilleure rémunération des heures supplémentaires et des mesures connexes comme l’amélioration de la formation ou une souplesse accrue dans l’organisation du temps professionnel.

La transmission, enfin, doit être moins taxée. Il est anormal, pour ne pas dire scandaleux, que le fruit d’une vie de labeur soit autant ponctionné par l’Etat. Eric Ciotti a ainsi entièrement raison de vouloir réduire au strict minimum les droits de succession, cet « impôt sur la mort ».

 

Un projet de société cohérent

Pour relancer son économie, pour accroître la consommation, notre pays
doit entreprendre des réformes structurelles. Tout l’inverse d’un arrosage clientéliste et électoraliste, qui ne résoudra rien de nos handicaps profonds.

La France a besoin d’une colonne vertébrale idéologique.
Et cette ligne directrice, c’est la droite républicaine qui l’incarne.

Elle repose sur quelques principes clairs : l’autorité de l’Etat ; la nécessité
de restaurer des règles pour apaiser la société ; la liberté d’entreprendre
sans perdre en route les plus fragiles ; la méritocratie républicaine et la juste rémunération du travail ; la mise en œuvre d’une écologie pragmatique et stimulante ; l’adaptation réfléchie à la révolution numérique.

Cet humanisme de droite, ce gaullisme social, ce libéralisme tempéré, nombre de nos concitoyens y souscrivent. C’est un projet carré, un pacte républicain que seule la droite propose avec clarté aujourd’hui.

Il ne manque plus que le candidat pour l’incarner. Ce sera chose faite le 4 décembre. La droite sera alors en ordre de marche pour répondre aux aspirations des Français.

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