Le Département lutte contre le dérèglement climatique
Rapport après rapport, le GIEC empile les alertes, toujours plus anxiogènes.
La menace n’est plus seulement virtuelle ni statistique. Le réchauffement climatique cogne à notre porte, un peu plus fort chaque année.
Les Alpes-Maritimes ont payé pour le savoir. Les inondations de 2015 dans l’ouest du département, puis la tempête Alex qui a défiguré nos vallées, ont marqué notre territoire au fer rouge. Plusieurs dizaines de vies ont été emportées ; des zones entières dévastées ; l’économie durablement impactée dans la Roya, la Vésubie ou encore autour de la Brague.
Infléchir ce dérèglement climatique n’est plus une option. C’est une obligation.
Mais il n’y aura pas de « grand soir » climatique. Nulle baguette magique pour cela. Ce sont les petits ruisseaux qui feront les grandes rivières. La tendance sera inversée par l’engagement de chacun. Il faut agir ici et maintenant, partout, rapidement, collectivement autant qu’individuellement.
Dès mon élection à la présidence du Département en septembre 2017, c’est en ce sens que j’ai fait du Green Deal la pierre angulaire de mon mandat.
En quatre ans, beaucoup a déjà été accompli.
Nous avons œuvré en faveur de la transition énergétique, des mobilités douces, d’une alimentation issue d’une agriculture locale de qualité, d’une économie circulaire, de la protection et de la valorisation de la nature.
Cela s’est notamment traduit par la rénovation énergétique des collèges, la création de parkings de covoiturage et de pistes cyclables.
Nous avons également monté la plateforme 06 à table pour alimenter les cantines des collèges et des EHPAD en produits frais, ouvert le campus connecté de Puget-Théniers, étoffé nos parcs naturels départementaux et nos sentiers de randonnée, lancé un appel à projets Green Deal, sensibilisé les Maralpins, soutenu les associations et accompagné les collectivités dans une gestion plus durable du territoire.
Nous devons, désormais, aller plus loin et plus vite.
Les « épisodes climatiques », dénomination pudique, tout comme la crise sanitaire, poussent à accélérer la protection de notre environnement.
La multiplication des intempéries dévastatrices telles que nous les avons vécues ces dernières années, lourdes de conséquences humaines, économiques et qui instillent un doute sur l’avenir même de notre territoire, constitue une motivation supplémentaire pour un engagement sans faille contre le dérèglement climatique.
Une écologie pragmatique et efficace
Sans dogmatisme ni mesures punitives à l’excès, il y a là un beau combat à mener pour la qualité de vie à laquelle nous aspirons tous, doublé d’une obligation morale à l’égard des jeunes générations. La lutte contre les gaz à effet de serre, contre les particules fines, le développement d’énergies renouvelables et la maîtrise des consommations, l’engagement en faveur de la biodiversité, sont autant de défis à relever de façon pragmatique.
Dans cette optique, l’année 2022 marque un coup d’accélérateur dans l’engagement du Département. Notre collectivité va bien sûr continuer à pousser les mobilités douces et à résorber les points noirs routiers.
Notre Plan mobilité 2022-2028 est ainsi doté de 500 M€, dont 376 M€ pour améliorer et fluidifier le trafic. Dans les six prochaines années, 80 km de pistes supplémentaires porteront en outre le réseau cyclable maralpin à 320 km.
En parallèle, nous venons de lancer noter société d’économie mixte locale, Green Energy 06, qui injectera 11 millions ces prochaines années pour soutenir des projets locaux d’énergies renouvelables. Dès cette année, une centrale photovoltaïque sera mise en œuvre sur un terrain départemental à St-Auban.
Nous mettons, par ailleurs, l’accent sur le soutien à la rénovation énergétique des logements, à travers un guichet unique et des aides spécifiques qui, en fonction des revenus, peuvent atteindre 11 200 €.
La lutte contre le réchauffement climatique dépasse les clivages politiques.
La préservation de notre planète résultera de l’addition d’engagements concrets. Il est temps de passer d’une écologie de l’incantation à une écologie de l’action. Une écologie du quotidien, réfléchie, réaliste, positive. Et surtout efficace, grâce à la mobilisation de multiples leviers
et à l’implication de tous.