Redonner du souffle à notre démocratie
À force de jouer avec le feu, Emmanuel Macron a fini par se brûler.
Lui qui se posait comme le rempart contre les extrêmes n’aura fait que leur dérouler le tapis rouge.
La France sort un peu plus abîmée encore d’une séquence électorale qui rajoute au délitement démocratique.
La République est en vrac et le Président en porte une lourde responsabilité.
L’absence de convictions, les zigzags, l’arrogance, la com érigée en paravent de l’inaction : les Français ont ouvert les yeux sur la vacuité du macronisme.
Dans ce contexte délétère, où la colère et les frustrations des Français dopent les démagogues de tout poil, comment redonner du souffle à notre vie politique et combattre le désenchantement de nos concitoyens ?
Je crois à la proximité et à l’ancrage qui ont permis, dans notre département, aux candidats LR de tisser et de maintenir des liens forts avec la population.
C’est cette proximité qu’il faut cultiver, dans trois directions principales.
- En tout premier lieu, il appartient à l’État de se régénérer.
À la fois en se musclant et en s’allégeant, ce qui n’est pas antinomique.
Cela implique des efforts, financiers et humains, en faveur du régalien, de la sécurité, de la justice, de l’éducation, de la santé, ces défis urgentissimes de la décennie qui s’ajoutent à celui, vital, de la transition écologique.
En parallèle, cela nécessite aussi une réduction des normes, plus de souplesse économique, plus d’autonomie territoriale et de subsidiarité, de manière à libérer les énergies.
Un État plus efficace sera un État plus proche, plus accessible, plus agile.
Les chèques sans provision, une dette abyssale et une imposition record ne peuvent indéfiniment hypothéquer l’avenir de notre jeunesse.
L’engagement politique exige un retour du courage.
- La démocratie représentative doit, ensuite, retrouver sa véritable place.
Tout l’inverse du Conseil national de la refondation et ses citoyens tirés au sort, ce nouveau comité Théodule sorti de sa manche par un Président tétanisé.
Les parlementaires ont un rôle accru à jouer, en particulier pour évaluer et ajuster les lois, domaine dans lequel nous péchons depuis toujours.
À cet égard, l’absence de majorité est une chance pour refaire de l’Assemblée une authentique force de proposition, et non une chambre d’enregistrement.
Une chance de rééquilibrer les pouvoirs, comme y aspirent les Français.
- Le référendum, enfin, est un levier pour redonner le goût de la chose publique.
À condition d’y recourir à bon escient, sur quelques sujets essentiels : pour valider une réforme des retraites débroussaillée et expliquée, définir une approche apaisée de la fin de vie, repenser une décentralisation plus lisible…
Modernisation de l’État, renforcement du Parlement, vitalité démocratique :
c’est à ce triple prix que la France retrouvera foi en son avenir et en ceux qui sont en charge de l’incarner.