Tirons le débat démocratique vers le haut !
2022, présidentielle aidant, doit être une belle année démocratique.
Une année propice à nourrir le débat et confronter les projets de société.
Alors que nous baignons en plein désamour démocratique, que les Français attendent qu’on leur livre des visions d’avenir, la campagne se résume pour l’heure à un encéphalogramme plat, juste secoué de polémiques surjouées.
Des chicayas de cour de récré qui n’éclairent en rien les citoyens.
Cette hystérisation de la vie politique va de pair avec son appauvrissement.
Dans une société morcelée, la petite phrase calibrée pour le buzz et l’invective à l’emporte-pièce réduisent la réflexion à la portion congrue. Les projets deviennent secondaires, au moment même où les crises, et les peurs qu’elles suscitent, appellent à refixer d’urgence un cap fédérateur.
La noblesse de la politique, sa seule raison d’être, c’est l’action : se frotter au réel, poser un diagnostic, bâtir des solutions et en tirer des réalisations pour le bien-être du plus grand nombre.
La reconquête démocratique n’ira pas sans restaurer la conviction que les élus agissent, loin des dérisoires querelles médiatiques.
Cet engagement au quotidien, les citoyens le mesurent bien pour les élus locaux. Il faut retisser cette confiance au plan national, à travers des propositions lisibles et, bien sûr, suivies d’effets.
Un projet cohérent et enraciné
Le programme de Valérie Pécresse, complet, exigeant sur le régalien, libéral pour desserrer les carcans qui pénalisent l’initiative et soucieux de réponses écologiques pragmatiques, va dans ce sens.
Notre candidate possède de surcroît la force d’une équipe. Elle agrège les compétences d’élus rompus à gouverner, qui possèdent l’expérience de la gestion et un vécu territorial indispensable pour prendre le pouls du pays.
La France a besoin d’un projet cohérent pour mettre un frein au culte de l’individu-roi et aux revendications tous azimuts qui font aujourd’hui exploser le cadre républicain et désagrègent notre société.
Et pour œuvrer en faveur de l’emploi, du vivre-ensemble, de la transition énergétique et numérique, le premier pilier est forcément l’enseignement.
Lui seul permettra de rétablir des principes républicains forts, des repères et une culture commune qui sont le ferment d’un pays qui va de l’avant.
Ce sursaut éducatif passe à mes yeux par la restauration des fondamentaux, une formation plus exigeante des enseignants, davantage de souplesse et d’expérimentation dans les pratiques pédagogiques.
Politiques et journalistes ont aujourd’hui une lourde responsabilité commune : bannir le bavardage et l’agression pour parler du fond et exposer des idées claires. Bref, refuser la superficialité pour tirer le débat démocratique vers le haut. Ce n’est pas chose aisée à notre époque d’immédiateté débridée.
Mais c’est bien là que réside la grandeur de la chose publique.
Ne perdons plus de temps, le scrutin présidentiel ne doit pas être escamoté !
Il est d’autant plus urgent que le Président sortant se déclare pour permettre au débat de s’amorcer, projet contre projet.