04/03/2022
Les bonnes intentions ne font pas un projet
Je ne parviens pas à accorder du crédit à Emmanuel Macron, quand bien même je respecte l’homme et le Président.
Ses choix manquent en effet constamment de clarté.
A vouloir toujours ratisser plus large, il se perd dans un dédale d’évidences que nul ne peut contester mais auxquelles il ne donne aucune consistance.
Sa lettre de candidature en est l’illustration, jusqu’à la caricature : lutter contre les inégalités, alléger la fiscalité, accélérer la transition écologique et numérique, renforcer la sécurité, investir dans la santé et le grand âge, qui pourrait décemment être en désaccord avec ces orientations ?
Un catalogue d’intentions nébuleuses ne fait cependant pas un projet.
Durant cinq ans, d’une crise à l’autre qui ne lui ont certes pas facilité la vie, la pratique du pouvoir d’Emmanuel Macron s’est trop souvent résumée à une navigation à vue ; à un saupoudrage de mesures d’urgence, nécessaires mais dénuées de toute vision à long terme.
Je ne partage pas sa gestion « tonneau des Danaïdes » de la France. Le chef de l’Etat a ouvert en grand les vannes de l’argent public, en oubliant la promesse réformatrice qui l’avait porté au pouvoir en 2017.
Je ne partage pas non plus une forme de désinvolture sur le régalien, à l’heure où la justice sociale ne peut s’affranchir d’une restauration de l’ordre.
Je ne partage pas davantage son approche territoriale. Des discours convenus sur la décentralisation ont caché une recentralisation et une concentration de fait, qui n’ont pas redonné l’oxygène indispensable aux territoires.
Voilà pourquoi Valérie Pécresse est pour moi la seule candidate en capacité de redresser notre pays, sur la base de propositions concrètes et résolues : augmentation de 10 % des salaires nets jusqu’à 3 500 euros, recrutement de 25 000 soignants pour l’hôpital public, retraite à 65 ans à l’horizon 2030, etc. Autant de mesures lisibles déjà traduites en projets de loi par Bruno Retailleau.
Dès son arrivée à l’Elysée, forte de son expérience ministérielle et d’élue locale, la candidate des Républicains sera ainsi en mesure d’agir vite et bien, entourée de personnalités de premier plan rompues à la gestion des affaires publiques, qui sauront refixer un cap et une espérance collective à notre pays : Eric Ciotti, Xavier Bertrand, Michel Barnier, Philippe Juvin, pour ne citer qu’eux.
Pour juguler le désamour démocratique nourri par tant de désillusions, l’action politique nécessite plus que jamais de la précision et du courage.
Valérie Pécresse et son équipe ne manquent ni de l’une ni de l’autre.