Les Alpes-Maritimes, terre de tourisme durable
Les Alpes-Maritimes, terre de tourisme durable
Le ciel, le soleil, la mer. La Côte d’Azur surfe sur la notoriété internationale de son littoral. Celui-ci comble, chaque été, quelque 5 millions de visiteurs qui y trouvent leur eldorado de farniente.
Mais les Alpes-Maritimes ont aussi quantité d’autres attraits en partage. Notre offre touristique ne cesse, d’ailleurs, de se diversifier. L’intitulé même du département le rappelle : la mer couronne ici la montagne. Elle est sa tiare.
Et qu’elle est belle, notre montagne ! J’ai beau la sillonner depuis ma prime enfance, je ne suis pas près de m’en lasser. A pied, à vélo, à cheval, à skis,elle nous gratifie d’un kaléidoscope infini de découvertes et de sensations.
Ce tourisme doux, proche de la nature, était déjà dans l’air du temps. Les confinements à répétition en renforcent l’acuité. Et cela tombe bien, notre département a tous les atouts pour répondre à cet engouement.
De la Méditerranée au Mercantour, loin de l’image réductrice d’une côte bétonnée, nous avons à portée de main une kyrielle de paysages sublimes encore largement méconnus. Sauvages, préservés, ils ont un goût de Corse.
Dès l’été dernier, l’envie de nature et de proximité suscitée par la crise sanitaire a contribué à rééquilibrer la fréquentation touristique de notre département, au profit du haut et du moyen-pays.
Partager et protéger
Il appartient aux élus d’accompagner cet intérêt, en développant un tourisme durable, respectueux de l’environnement pour ne surtout pas le défigurer. Ce mariage opportun de l’essor économique et de la protection naturelle a déjà conduit à transformer nos stations de ski en stations de montagne toutes saisons, fortes d’un panel annuel d’activités de loisir.
Nous devons poursuivre cette valorisation de notre territoire au service d’un écotourisme auquel nos paysages se prêtent à merveille.
C’est à cet effet que le Département bichonne ses 6 500 km de sentiers de randonnée et ses 20 parcs naturels. C’est à cet effet qu’il lance cet été les micro-expériences, 48 aventures de plein air de courte durée et accessibles à tous : découverte des roches rouges des gorges de Daluis, baignade dans le Var et ses affluents, nuit à la belle étoile à Gilette, bivouac au mont Mounier, cyclo-balades gourmandes à la rencontre de nos éleveurs fromagers...
Développement et sauvegarde de l’environnement, tel est mon credo, ne sont pas incompatibles. Ils peuvent même se fortifier l’un l’autre. Musée à ciel ouvert, les Alpes-Maritimes sont taillées sur mesure pour l’écotourisme. Leur éventail de richesses naturelles, gastronomiques et patrimoniales, est une invitation à des vacances authentiques, loin de la foule et des clichés.
Pour être totalement concurrentiels, il nous reste, comme l’a réussi l’Autriche, à faire monter en gamme une hôtellerie de montagne intégrée, qui offre une plus large palette de confort et de services, je pense aux spas notamment.
En complément à un terrain de jeu exceptionnel, la culture est un autre chaînon essentiel de l’attractivité maralpine. Nous comptons quantité de musées prestigieux ; plusieurs de nos festivals ont une renommée mondiale.
Dans son souci de proximité et d’équilibre territorial, le Département a, dès 1996, lancé les Estivales. Autant de spectacles gratuits - 460 cette année - qui maillent les Alpes-Maritimes tout l’été et dont le succès est incroyable.
L’habitude rend myope. A force d’y vivre, nous oublions parfois les formidables ressources de notre terre et le bonheur d’y vivre chaque jour. De la Cayolle aux îles de Lérins, les Alpes-Maritimes sont un ballon d’oxygène à nul autre pareil. Partageons-le, en le protégeant. C’est tout le sens d’un tourisme durable.