Alpes d'Azur – Un non soutenu à la réforme des rythmes scolaires
A l'occasion d'une réunion de concertation sur la réforme des rythmes scolaires, les enseignants et membres des conseils d'école des 34 communes de la Communauté de Communes Alpes d'Azur ont répondu en grand nombre à l'invitation du Président Charles Ange Ginésy pour affirmer une position de refus face à la réforme proposée pour une entrée en vigueur à la rentrée 2014-2015.
La réforme des rythmes scolaires est bien un sujet de préoccupation et d’inquiétude pour les enseignants, les parents d’élèves et les élus. Preuve en est, s’il en était besoin, la forte mobilisation hier à la salle des fêtes de Puget-Théniers pour aborder ce sujet lors d’un rendez vous proposé par le Président de la Communauté de Communes Alpes d’Azur, qui a en charge la gestion de la compétence scolaire, entouré pour l’occasion de la vice-présidente déléguée aux affaires scolaires Danièle Chabaud, de la présidente de la commission aux affaires scolaires Nicole Bertolotti et du vice-président délégué aux finances, Pierre Corporandy.
S’adressant aux directeurs et instituteurs des écoles du territoire et aux nombreux parents d’élèves présents, Charles Ange Ginésy a retracé l’historique d’une réforme dévoyée indiquant une « position ferme des élus locaux face à cette réforme que nous ne pouvons pas mettre en place aujourd’hui tant sur le plan de l’organisation logistique et humaine que d’un point de vue financier, l’État nous mettant devant le fait accompli d’un transfert de charge». Le président de l’intercommunalité a rappelé ne pas souhaiter « voir le temps périscolaire se transformer en temps de garderie » avant de rappeler toutes la spécificité liée au territoire de montagne et de souligner que « la mise en place de cette réforme nous forcerait à augmenter les impôts locaux ».
« L’école c’est sérieux ! Et l’enfant doit être au cœur de nos préoccupations mais cette réforme ne répond en rien aux attentes d’une meilleure éducation. Nous avons décidé, avec l’ensemble des maires du département, de nous lancer dans une bataille pour faire fléchir le Gouvernement. Si cette réforme est définitivement imposée nous agirons de manière responsable et nous ne laisserons pas tomber pour autant nos enfants».
Des questions matérielles, organisationnelles, aux problématiques très locales les parents d’élèves ont largement abondé la thématique et fait part de leur perplexité dans la mise en œuvre d’une telle réforme. « Comment cela va se passer si la réforme est appliquée ? », « Combien de temps faudra-t-il pour mettre en place le périscolaire ? » « Combien cela nous coûtera-t-il ? »… C’est à un large débat avec l’assistance que ces questions ont été débattues. Devant un public concerné et en attente de réponses face à des échéances qui avancent à grand pas, Charles Ange Ginésy a demandé au corps enseignant, inquiet d’une prise de position par rapport à leur employeur qu’est l’Education Nationale, de ne pas prendre parti dans cet engagement politique « à l’issu duquel nous espérons le règlement de la situation. Notre action est suivie dans les départements voisins et fait actuellement un effet boule de neige ».