Charles Ange Ginésy s'exprime au sujet de la refondation de l'école
Le Projet de loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République, présenté à l'Assemblée nationale cette semaine par Vincent Peillon, n'est qu'une coquille vide de plus.
Pour Charles-Ange GINESY, ce projet de loi est grandement insuffisant et s'attaque aux mauvais problèmes.
Ainsi, il sanctuarise la programmation de 60000 postes de professeurs, promesse de campagne de François Hollande. Pourtant, depuis 20 ans, le nombre d’enseignants augmente continuellement alors que le nombre d’élèves, quant à lui, diminue. A la rentrée 2011, l’éducation nationale comptait 55000 élèves de moins qu’en 1990 pour 35000 professeurs de plus.
Cette décision d’augmenter le nombre de professeurs est donc une décision purement politique, injustifiée, et coutera 7,5 milliards d’euros sur le seul quinquennat. Il rappelle que 60000 professeurs en plus, cela ne fait que 0,2 professeurs de plus par établissement !
Charles-Ange GINESY aurait préféré que le gouvernement s’attache à revaloriser le métier d’enseignant. Comment expliquer que les enseignants français touchent un salaire moins élevé que la quasi-totalité de nos voisins européens ? En embauchant à tour de bras, il est évident que le ministère de l’Education nationale n’a plus les moyens de donner une juste rémunération aux professeurs, notamment aux plus jeunes.
Il s’étonne également de la suppression du Haut Conseil de l’Education, remplacé par un Conseil supérieur des programmes et d’un Conseil supérieur d’évaluation du système éducatif, remarquant que cela ne va pas dans le sens des économies nécessaires de l’Etat.
Annoncé avec fracas, l’enseignement moral et civique de l’école primaire au lycée est inclus dans le projet de loi. Pourtant, les conclusions d’un rapport demandé par Peillon sur ce sujet ne sont pas encore remises ! C’est un signe manifeste de précipitation.
Charles-Ange GINESY considère par ailleurs que la suppression de la loi Cherpion introduisant un dispositif d’initiation aux métiers en alternance pour les jeunes âgés de moins de 15 ans est un mauvais signal envoyé à la jeunesse de France, alors que le chômage des jeunes atteint des sommets et que l’apprentissage et l’alternance sont des voies permettant d’assurer un avenir professionnel.
Il est cependant satisfait de la volonté affichée d’enseigner une langue vivante dès le cours préparatoire.
Pour améliorer ce projet de loi, qui n’est malheureusement qu’un enchaînement de bonnes intentions sans volonté réelle de réformer l’école, Charles-Ange GINESY a déposé trois amendements concernant l’enseignement des langues régionales, et en a cosigné plusieurs autres.
Ces amendements visent à rappeler que les langues régionales font partie intégrante de la culture et de l’histoire de notre pays et qu’elles peuvent, en conséquence, être enseignées et intégrées dans les programmes scolaires.