Bravo à Patrick Saoula, un professeur qui valorise la créativité et l'excellence de nos jeunes collégiens
Pour ce premier post de l'année, je souhaitais mettre en lumière un homme dont le parcours et la volonté forcent l'admiration. Son initiative positive mérite à mon sens d'être soutenue, parce qu'elle nous donne un espoir supplémentaire dans une société qui laisse peu de place au rêve et à l'imagination. Il s'agit de Patrick Saoula. Ce professeur en SEGPA au collège des Bréguières à Cagnes-sur-mer figure parmi les cinquante finalistes du prix du meilleur professeur du monde de la Fondation Varkey. C'est d'ailleurs le seul Français parmi les 40.000 candidatures reçues de 130 pays différents !
A 39 ans, Patrick Saoula a tout mis en œuvre pour faire ressortir le meilleur de ses élèves. Professeur depuis huit ans, il a décidé de mettre en place le principe des « salles ouvertes », un système novateur qui offre un lieu d'échange aux élèves avec l’ambition de favoriser la création, l’inventivité et la créativité. Ce système réveille l’imagination des jeunes et les ouvre à d'autres horizons. À partir d’une idée, d’une innovation, les élèves s’approprient des connaissances nouvelles et les mettent en pratique par des cours aux formats originaux. C'est ainsi que les élèves ont, par exemple, tourné des journaux télévisés, diffusés ensuite sur Youtube (https://www.youtube.com/watch?v=yC-VDdYIJ98).
Cette pédagogie nouvelle développe des vertus d’émancipation, tout en favorisant évidemment l’excellence de nos jeunes. Une excellence que je soutiens ardemment comme président du Département, en valorisant le mérite de nos collégiens. Même si ce titre de « meilleur professeur du monde » est un concept assez étrange et une récompense honorifique, les médias lui ont consacré plusieurs portraits, preuve que son initiative suscite de l’intérêt et, mieux, pourrait être dupliquée au sein de l’Éducation nationale.
Aujourd’hui, notre école est bloquée par une administration parfois trop lourde et trop contraignante. Par égalitarisme, nous refusons de valoriser le mérite qui est pourtant la meilleure porte d’entrée vers le monde professionnel. Niveler par le bas, ce n’est pourtant pas rendre service à nos jeunes qui, pour certains, ne demandent qu’à être stimulés pour donner la pleine mesure de leurs talents. En ce début d’année 2018, je forme donc le vœu que nos jeunes puissent tous réussir, à leur niveau, et s’émanciper par l’école. Cette belle école de la République qui est le premier lieu de socialisation et le pilier de notre société. Je souhaite à Patrick Saoula de porter ses belles convictions jusqu'à Dubaï, au Qatar, lors de la finale de ce concours… avec l'espoir de ramener le trophée dans notre département !