Président du Département des Alpes-Maritimes
Président de la Communauté de Communes Alpes d'Azur
18/11/2019
Lancement de l'OTESIA - 1er observatoire sur l'Intelligence artificielle en France et en Europe

Lancement de l'OTESIA - 1er observatoire sur l'Intelligence artificielle en France et en Europe

Lundi 18 novembre 2019, Charles Ange Ginésy, Président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes, Jean-Marc Gambaudo, Président d'Université Côte d'Azur (UCA), Jean-Pierre Mascarelli, représentant Jean Leonetti, Président de la Communauté d'Agglomération Sophia Antipolis (CASA), et Laurent Londeix représentant Jean-Pierre Savarino, Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie Nice Côte d'Azur (CCI) ont lancé l'OTESIA, le 1er Observatoire des Impacts technologiques économiques et sociétaux de l'Intelligence Artificielle.

Parce que ces défis autour de l’IA traversent les frontières, l’Université Laval, Université Côte d’Azur, la CASA et le Conseil départemental des Alpes-Maritimes ont signé en mars dernier un partenariat privilégié pour envisager des collaborations fortes et des interactions transatlantiques.

A cette occasion, deux partenaires majeurs, Sophie D’Amours, Rectrice de l’Université Laval, et Lyse Langlois, Directrice de l’Observatoire International des Impacts Sociétaux de l’Intelligence Artificielle et du Numérique (OBVIA) ont fait le déplacement depuis Québec.

Les 4 partenaires ont l’ambition de porter une Intelligence Artificielle responsable et éthique, où l’humain est au cœur des réflexions. Pour cette raison, ils ont lancé l’Observatoire des Impacts Technologiques Économiques et Sociétaux de l’Intelligence Artificielle (OTESIA) : une initiative unique en France mais également en Europe.

Cet observatoire est fortement inspiré de l’Observatoire International des Impacts Sociétaux de l’Intelligence Artificielle et du Numérique (OBVIA) à Laval au Québec. Le Canada est un des leaders de l’IA car il dispose de la 3e plus grande concentration de chercheurs (plus de 1 150) dans l’IA au monde et notamment de chercheurs de renommée internationale qui transcendent le monde grâce à leur travail comme Yoshua Bengio (fondateur du deep learning, prix Alan Turing en 2019).

Les activités de l’OTESIA s’articulent autour de thématiques telles que l’éducation, la santé, le bien-vieillir ou l’environnement. Il s’attache à :

  • réfléchir aux conséquences de l’IA sur les nouveaux métiers, les nouveaux comportements, les nouveaux usages,
  • favoriser les maillages en recherche et intensifier la recherche inter-établissements et inter-milieux sur la question des impacts de l'IA,
  • participer à la construction d’une véritable déontologie autour de l’IA,
  • aider et appuyer les décisions des politiques publiques en incluant l’IA de façon réfléchie,
  • observer l’usage de l’IA dans les entreprises et labéliser les actions les plus vertueuses.

Il est ainsi composé  d’un comité de pilotage regroupant les 4 partenaires du projet, des représentants des entreprises et de la société civile pour définir les axes stratégiques de travail et d’un comité scientifique qui étudiera et rendra des rapports. L’OTESIA livrera publiquement des enquêtes, des analyses, des études et réalisera des recommandations.

Signature d’un partenariat inédit entre l’OTESIA et l’OBVIA, une 1ère mondiale

Pour la première fois au monde, un partenariat a été signé entre deux Observatoires des impacts de l’Intelligence Artificielle sur l’Homme : l’OTESIA et l’OBVIA.

Le Conseil départemental des Alpes-Maritimes signe également la Déclaration de Montréal, charte internationale qui prévoit des recommandations pour le développement d’une Intelligence Artificielle éthique et responsable.

En effet, l’IA peut être soumise à des dérives. Les machines intelligentes peuvent par exemple contraindre les choix des individus et des groupes, abaisser la qualité de vie, bouleverser l’organisation du travail et le marché de l’emploi, influencer la vie politique, entrer en tension avec les droits fondamentaux, exacerber les inégalités économiques et sociales, ou encore affecter les écosystèmes, l’environnement et le climat. L'enjeu est donc de maîtriser l’IA et de strictement limiter ses applications à ce qui permet d'améliorer les conditions de vie de l'humain.

Charles Ange Ginésy, Président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes : « Ce soir nous marquons une pierre à l’édifice, et nous construisons résolument une révolution. L’OTESIA est avant tout une vision, l’ambition de porter une Intelligence Artificielle responsable et éthique pour le développement de notre territoire, où l’Humain est au cœur de nos réflexions. Cette vision je la partage avec le Président de la CASA, Jean Léonetti, le Président de l’Université Côte d’Azur, Jean-Marc Gambaudo et le Président de la CCI, Jean-Pierre Savarino. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé d’unir nos forces pour concrétiser ce projet. Nous signons ce soir un partenariat unique au monde entre l’OTESIA et l’OBVIA pour répondre aux défis internationaux autour de l’IA.

Le lancement de l’OTESIA, la récompense du 3IA Côte d’Azur et la création de la Maison de l’Intelligence Artificielle, dont l’inauguration se fera en janvier prochain, menés par le Conseil Départemental et ses partenaires est l’illustration que notre territoire doit devenir une référence nationale sur l’IA. »

Jean-Marc Gambaudo, Président d’Université Côte d’Azur (UCA) : « Dès sa création en 2015, Université Côte d’Azur s’est imposée comme l’une des 10 premières universités françaises. Très implantée sur son territoire, et en connexion avec son écosystème, elle porte une attention particulière au développement de l’intelligence artificielle et ses applications.  Pour ces raisons, elle a été choisie pour porter un des 4 instituts interdisciplinaires d’intelligence artificielle (3IA) par le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation en avril 2019.

Le partenariat privilégié qu’elle entretient avec l’Université Laval depuis 2015 renforcé par la convention de partenariat signée avec la CASA et le Conseil départemental des Alpes-Maritimes au mois d'avril 2019, permet, autour de ce thème de l’intelligence artificielle, de comparer les impacts de celle-ci sur les deux écosystèmes québéquois et azuréen et imaginer des actions communes sur un sujet qui bouscule nos sociétés dans le monde entier. »

Jean-Pierre Mascarelli représentant Jean Leonetti, Président de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis (CASA) : « L'ambition que je partage avec Jean LEONETTI, Président de la CASA, est de faire de Sophia Antipolis une terre d’IA, avec des initiatives et des réussites comme le lancement du 3IA Côte d’Azur, la création de la Maison de l’IA avec le Département des Alpes-Maritimes ou encore le projet industriel ICAIR.  L’Intelligence Artificielle nous offre une dynamique territoriale importante et permet de structurer un éco-système unique axé sur l’innovation et le mieux-vivre. »

Laurent Londeix représentant Jean-Pierre Savarino, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur (CCI) : « L’Intelligence Artificielle « IA » est partout et se retrouve dans tous les secteurs d’activités. Les entreprises doivent ainsi se préparer et faire face à une véritable transformation de leurs organisations et de leurs métiers. La CCI Nice Côte d’Azur entend faciliter cette mutation au travers des nombreux programmes d’accompagnement qu’elle propose. Cet observatoire s’inscrit dans un nouveau modèle de partenariat pour anticiper les changements liés à l’intelligence artificielle. En tant qu’acteur de la formation, la CCI pourra également expérimenter l’IA au sein de son Campus Sud des Métiers. Le lancement du 1er Observatoire sur l’Intelligence Artificielle témoigne de la volonté d’initier des collaborations fortes pour que l’IA soit au service du développement des entreprises et du territoire dans une logique éthique et responsable. »

Sophie D’Amours, Rectrice de l’Université Laval : « Nos observatoires respectifs vont répondre à un besoin criant de nos sociétés. En plaçant le respect de l’être humain au centre de tout développement en intelligence artificielle, ils nous aideront à éviter les dérives. Parce que comme êtres humains, on veut profiter au maximum du potentiel de l’intelligence artificielle, tout en évitant d’être aspirés par ses côtés obscurs. Un tel idéal est difficile à atteindre, ça va de soi. Il y aura des embûches et des arbitrages à mener entre différents groupes de la société. Mais les observatoires que nous avons créés en France et au Québec vont nous maintenir en alerte. Ils pourront tirer la sonnette d’alarme si une grande percée en intelligence artificielle ou en robotisation va trop loin et compromet les valeurs humaines fondamentales que sont l’équité, la diversité et l’inclusion. »

Lyse Langlois, Directrice de l’Observatoire International des Impacts Sociétaux de l’Intelligence Artificielle et du Numérique (OBVIA) : « Lorsque nous avons travaillé sur l’OBVIA, nous voulions augmenter le débat citoyen, permettre de trouver un équilibre entre l’acceptabilité sociale et l’innovation responsable. Avec l’OTESIA, nous partageons comme ADN éthique la Déclaration de Montréal, et l’OBVIA veut s’engager avec ceux qui veulent accompagner la révolution numérique pour le bénéfice de la société. »

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