Beuil – Sainte Anne : plaidoyer pour un mieux vivre ensemble
Le village de Beuil a fêté sa sainte patronne : Anne. Une très belle fête au cours de laquelle le maire de Beuil, Stéphane Simonini et le député Charles Ange Ginésy sont revenus sur le drame qui a touché Nice le 14 juillet dernier.
« Je me rappelle, dans mon enfance, avec des copains venus de tous horizons, il n’y avait pas de différence entre nous, pas de religion, c’était cela la France, nous apprenions ce que nos instituteurs nous enseignaient, aucun d’entre nous n’était formé pour devenir terroriste, aucun d’entre nous ne crachait sur la France. C’était une France multiple, variée, qui n’était qu’une seule communauté, qui n’avait pas peur de l’avenir ». Ainsi le maire de Beuil, Stéphane Simonini a tenu à partager sa peine et sa révolte contre les tueries qui semblent légion, tant en France qu’en Europe. « Je ne supporte plus le discours professoral qui nous demande de ne pas faire d’amalgames, je ne fais pas d’amalgames, mais je ne supporte plus cette soumission ». Ce sont en ces termes que Stéphane Simonini a prononcé son « discours personnel », après avoir abordé les différents projets de la commune, aidée par la communauté de communes Alpes d’azur et le Département des Alpes-Maritimes.
Un drame sur lequel le député-maire Charles Ange Ginésy est également revenu, tout en déclarant que « cette tragédie ne doit pas nous empêcher de construire notre avenir avec optimisme ». « Notre promenade des Anglais, c’est le plus bel endroit au monde, à jamais entaché par ce 14 juillet 2016. Nous avons vécu le pire des massacres, la folie devient coutumière, le temps de l’angélisme est terminé, la France doit rester une terre d’accueil mais nous ne devons pas accepter cette démagogie ». Le parlementaire revenant sur un Etat d’Urgence « qui n’a pas empêché ces horreurs » et martelant qu’il « faut prendre d’autres mesures, il est urgent de prendre un peu de bon sens ».
Charles Ange Ginésy revenant sur les mesures prises par l’assemblée départementale, placée sous la présidence d’Eric Ciotti « qui a créé un statut de pupille du département pour aider les enfants qui ont été victimes de cet attentat, et a voté l’octroi d’aides aux associations d’aide aux victimes d’attentats ; avec Eric Ciotti nous avançons avec notre modeste concours ».
Une aide qui ne veut pas dire que l’autorité ne doit pas être renforcée : « il faut travailler avec les instituteurs, la police et les renseignements pour apporter la garantie de la sécurité à nos populations », a-t-il déclaré.