ANMSM - Les Maires des stations des Alpes du Sud rassemblés
Les élus des stations de montagne des Alpes du Sud étaient rassemblés à Montgenèvre pour participer à une réunion de massif placée sous l'égide de l'Association Nationale des Maires des Stations de Montagne (ANMSM) et de la commune de Montgenèvre.
Charles-Ange GINÉSY, Président de l’Association Nationale des Maires des Stations de Montagne a réuni le 11 mars avec le Maire de Montgenèvre, Guy Hermitte, les maires membres de l’ANMSM, les maires non adhérents, les conseillers départementaux des cantons sur le territoire desquels sont implantées des stations de montagne.
Pour le Président de l’ANMSM, Charles-Ange GINÉSY, « ces rencontres permettent de faire le point sur les actions de l’association, mais aussi d’échanger, de débattre et d’être à l’écoute des préoccupations des maires des stations de montagne ».
A cette occasion, Charles-Ange GINÉSY, après avoir souligné la forte mobilisation des élus des Alpes du Sud, a rappelé les interventions de l’ANMSM en vue de faire évoluer la loi NOTRe. Il a rappelé les engagements pris par le ministre, André VALLINI, de créer une exception au principe général du transfert de la compétence tourisme, aux stations classées. Il a insisté sur la nécessité de modifier la loi, afin que cette proposition devienne effective.
Il a également mis en avant la nécessité de traduire dans un projet de loi les propositions formulées dans le rapport sur l’Acte II de la loi Montagne et d’organiser la concertation bien en amont de son examen par le Parlement.
Charles-Ange GINÉSY a rappelé les grands enjeux qui conditionnent le développement des stations des Alpes du Sud : la neige de culture pour pérenniser les saisons, l’investissement dans le domaine des remontrées mécaniques afin de faire face à la concurrence, développer le haut débit et le numérique et promouvoir la diversification des activités de loisirs tant l’hiver que l’été. Pour le Président, « l’attractivité touristique et montagnarde doit être préservée, car avec 6,7 millions de journées skieurs par an, le massif des Alpes du Sud arrive en seconde position derrière les Alpes du Nord avec 14,4% de part de marché en journées-skieurs. Pour qu’un domaine skiable soit attractif, performant et concurrentiel, il est absolument indispensable d’investir pour renouveler et moderniser nos équipements. Le niveau d’investissement dans les Alpes du Sud est le plus bas de la décennie avec 27 millions d’euros contre 127 millions dans les Alpes du Nord ».
Le maire de Montgenèvre, Guy Hermitte, a quant à lui formulé le souhait que « les équipements puissent être renouvelés dans les stations des Alpes du Sud. Cette annonce redonne de l'espoir à tous ceux qui contribuent à l'essor touristique du département des Hautes-Alpes ».
Autre sujet à la discussion de cette réunion de massif : la neige de production. Dans les Alpes du Sud, le taux de couverture est en moyenne de 32% quand en Autriche le taux de couverture est de 70% et en Italie de 60%. « Il y a là, un réel enjeu socio-économique : les activités en station dépendent directement de la capacité des domaines skiables à être en fonctionnement tout au long de la saison. Parce qu’un emploi sur les remontées mécaniques génère entre 5 à 6 emplois supplémentaires » a déclaré Charles-Ange GINÉSY.
Au-delà se pose la question de la diversification des activités de loisirs. « Nos stations opèrent une métamorphose pour s’adapter à toutes les saisons. Les comportements des vacanciers ont également généré de nouveaux besoins qui ont nécessité une pluriactivité et une multi saisonnalité, avec des aménagements pour la détente, des sorties thématiques, sentier planétaire ou autre d’autres activités sportives avec le golf ou le VTT, ainsi que des centres de remise en forme (piscine, centre bien être). Pour satisfaire ces nouveaux besoins, les maires des stations de montagne définissent des investissements qui servent aussi bien l’hiver que l’été », a indiqué Charles-Ange GINESY.
La réunion s’est terminée avec une série de questions-réponses, suscitant un réel engouement de la part des élus pour ces réunions de massif.