Alpes d'Azur – Les réformes au cœur du débat communautaire
Le conseil communautaire Alpes d'Azur, réuni autour de son président Charles Ange Ginésy en séance plénière, a abordé les sujets d'importance concernant l'avenir des territoires ruraux et a notamment adopté des délibérations demandant au Gouvernement le libre choix sur la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires et le maintien des conseils généraux, socles de la proximité et de la solidarité territoriale dans les villages ruraux.
Une séance démarrée avec le plat principal, la réforme des rythmes scolaires, dont la charge revient à la communauté de communes. « L’Académie de Nice nous demande de déposer notre projet sur les rythmes scolaires avant le 6 juin. Face à cet ultimatum nous poursuivons notre combat politique pour demander le libre choix quant à sa mise en œuvre. Pour diverses raisons, les enseignants et les parents d’élève sont majoritairement contre comme ils ont pu l’exprimer lors de la réunion publique tenue à Puget-Théniers il y a deux semaines et nous nous retrouvons face à un transfert de charge difficile à assumer mais surtout à un problème de ressources humaines dans nos villages pour la mettre en œuvre. L’éducation de nos enfants ne doit pas se transformer en temps de garderie», a expliqué Charles Ange Ginésy.
Après un débat nourri avec l’ensemble des membres, le conseil a adopté une délibération « proposée par l’Association des Maires du Département et pour laquelle nous devons être solidaires afin de peser au plan national pour obtenir le libre choix sur l’application. Nos enfants ne seront pas les otages de ce combat et nous agirons de manière responsable au terme de notre démarche ».
Autre point important : la réforme territoriale qui met en évidence le spectre de la fin des conseils généraux et la réduction du nombre des régions. Là aussi, Charles Ange Ginésy a proposé de s’opposer « à cette proposition ubuesque qui détruit la ruralité et la proximité avec la population. Pour nos communes rurales, la disparition du conseil général c’est la fin de l’équilibre entre les territoires riches et pauvres ». Les conseillers communautaires ont une fois de plus suivi leur chef de file en adoptant cette délibération visant à maintenir la commune et le conseil général comme élément de gestion de proximité.
Les communes d'Alpes d'Azur font jouer la solidarité
Autre point de l’ordre du jour, le fonds de péréquation intercommunal et communal. Ce fonds de péréquation d’ampleur nationale permet de répartir pour les territoires les moins aisés des recettes supplémentaires.
Au titre du FPIC, Alpes d’Azur s’est vue dotée de 112 000€, tandis que l’ensemble des 34 communes composant la communauté de communes pouvaient percevoir la somme de 176 000€. Dans la perspective d’améliorer l’ensemble des services (ordures ménagères, écoles, crèches,…) gérés par l’intercommunalité, Charles Ange Ginésy a proposé aux conseillers communautaires de laisser leur part communale au profit de la CCAA. Une proposition suivie à l’unanimité.