1918-2018 : Célébration de la commémoration du centenaire de l'armistice de la Grande Guerre
Charles Ange GINESY, Président du Département des Alpes-Maritimes, a participé aux commémorations du centenaire de l’armistice de la Grande Guerre à Péone, à Guillaumes et à Nice.
« Cette émotion est en effet particulièrement forte alors que notre pays parvient, au terme de 4 années de cérémonies, d’expositions, de travaux sur la Grande Guerre, au centenaire de la fin des combats et de la victoire.
14-18 fut une guerre terrible et destructrice, qui inspirera en 1919 à l’écrivain Paul VALÉRY cette phrase restée célèbre : « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles ».
Personne n’a été épargné par ce conflit, marqué par l’horreur des tranchées, des obus, du gaz…
Mais le 11 novembre 1918 en fin de matinée, quelques heures après la signature de l’Armistice, le cessez-le-feu effectif mettait un terme à ce tragique épisode de l’Histoire mondiale.
100 ans ont passé depuis ce jour : 100 ans où les témoins, hélas, ont été de moins en moins nombreux pour partager leur vécu et aider les jeunes générations à promouvoir la paix.
En 2008 disparaissait ainsi le dernier Poilu, Lazare PONTICELLI.
C’est donc à chacun de nous qu’il appartient, désormais, de perpétuer cet héritage, et d’honorer la mémoire de tous ceux qui ont donné leur sang ou leur vie pour notre liberté.
Rendons hommage aujourd’hui :
- aux 8 millions de Français mobilisés ;
- à tous les soldats tombés au champ d’honneur (1,4 million pour notre pays), dont les noms figurent dans la généalogie de nos familles et sur les monuments de nos villes et villages ;
- aux plus de 8 500 Maralpins qui ont trouvé la mort au cours de ces 4 années d’enfer ;
- à tous les blessés qui ont regagné leurs foyers, gazés, amputés, mutilés, invalides ;
- aux parents, aux orphelins, aux veuves qui ont été anéantis à l’annonce de la mort d’un fils, d’un père ou d’un époux ;
- et aux civils qui, depuis l’arrière, ont apporté un précieux soutien aux troupes.
Rappelons également que les Alpes-Maritimes ont joué un rôle de solidarité déterminant en ces temps de guerre :
- Par l’accueil de blessés, de convalescents, de permissionnaires (Nice hébergeait 4 500 soldats blessés fin septembre 1914 ;
en mai 1915, près de 17 000 lits étaient disponibles dans les Alpes-Maritimes) ;
- Par le vote, en 1914 et 1915, d’un soutien financier du Conseil général 06 pour des « secours individuels aux populations des départements envahis » ;
- Par l’accueil de familles de réfugiés des départements évacués du Nord et de l’Est de la France ;
- Ou encore par le parrainage, en 1919, du canton de La Fère dans l’Aisne, avec des aides pour la reconstruction de la voirie et des bâtiments publics.
Nous sommes profondément redevables à tous les acteurs de cette époque. C’est pourquoi il est primordial, aujourd’hui, que toutes les composantes de la Nation, de la plus petite commune au plus haut sommet de l’État, expriment leur reconnaissance à l’égard de nos glorieux aïeux.
Au plan national, le Président de la République a choisi de mettre en lumière les territoires touchés par le conflit. Du Bas-Rhin à la Somme en passant par la Moselle, il s’est rendu dans 11 départements des régions Grand-Est et Hauts-de-France, hauts lieux de mémoire.
Il a rappelé, plus largement, l’attachement de la France à l’unité de l’Europe, à ses valeurs démocratiques, et à la fraternité entre les peuples, alors qu’Angela MERKEL était hier à ses côtés sur le site symbolique de la clairière de Rethondes, là où fut signé l’Armistice. Un forum sur la paix se tiendra également du 11 au 13 novembre à Paris, avec 80 pays représentés.
Quant au plan local, toutes les communes des Alpes-Maritimes sont aujourd’hui pleinement mobilisées pour commémorer l’Armistice et honorer leurs morts pour la France.
Nous pensons à eux comme à tous ceux qui, après eux, sont tombés à leur tour, sur le territoire national ou par-delà nos frontières, pour défendre la France et ses valeurs. » a déclaré le Président du Département.